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« Il faudrait au moins 3.000 soudeurs supplémentaires »

 
 



Et d’ajouter : « Et il faudrait au moins 3.000 soudeurs supplémentaires pour répondre aux besoins des entreprises. Pourquoi une telle pénurie ? Le métier, qui peine clairement à attirer les jeunes, souffre d´un déficit de communication et de formation : aujourd´hui, il n´existe plus de formation de soudeur au sein de l´Education nationale. Plus que jamais, le métier doit être revalorisé. »

Nombreux départs en retraite
Or, cette rareté de la main-d'oeuvre va bientôt devenir critique compte tenu d'une pyramide des âges de plus en plus déséquilibrée : l'étude déjà citée du ministère du Travail soulignait ainsi que 25 % des ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal avaient 50 ans et plus en 2007-2009, contre 15 % vingt-cinq ans plus tôt. Et que, dans le même temps, la part des moins de 30 ans avait diminué de moitié, à 17 %.

De plus ce métier est rémunérateur : « Un jeune soudeur qualifié peut débuter rapidement à hauteur de 15 à 20 % au-dessus du SMIC et atteindre un salaire jusqu’à 2.500 € net en fonction de l’expérience », poursuit Laurent Duverger.

Malgré tous ces efforts ponctuels, les besoins actuels, et surtout futurs, sont loin d'être couverts. La faute à la formation initiale ? Pourtant, l'objectif gouvernemental vise à porter de 600.000 à 800.000 d'ici à 2015 le nombre de personnes en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation.


Un Championnat de France de soudure pour inverser la tendance
Pour inverser la tendance, le patronat de la métallurgie a multiplié depuis trois ans les campagnes de communication. Dans cet univers encore très largement boudé par les femmes, l'Institut de soudure avait ainsi largement médiatisé la médaille d'or aux Olympiades des métiers remportée en 2009 par une de ses élèves, Marine Bregeon (aujourd'hui, elle soude des coques de sous-marins chez DNCS à Cherbourg).

C´est pourquoi Randstad a lancé la 5ème édition du championnat de soudure du 5 avril au 25 mai 2012. Animé par le centre expert Randstad métallurgie, chaudronnerie et soudure (MCS), le championnat fera étape dans 18 villes en France et sera rythmé par des séances de job-dating. « Ouvert à tous les soudeurs, hommes ou femmes, en poste ou en recherche d´emploi, le championnat de soudure met aux prises sur chacune des étapes des dizaines de participants qui sont jugés sur trois procédés de soudure au choix : le TIG, le semi-automatique et l´arc électrode enrobée», précise Randstad. Et d’ajouter : « Ces trois procédés représentent la quasi-totalité des procédés de soudure manuelle en vigueur aujourd’hui. »

Et les participants se mesureront sur la plate-forme de soudage virtuel développée par la société CS Wave, partenaire du championnat. Ensuite, trois gagnants seront désignés à l´issue de chaque étape du championnat, un par procédé. Au terme des épreuves, un champion national par procédé sera couronné.



« Il faudrait au moins 3.000 soudeurs supplémentaires »
« Il faudrait au moins 3.000 soudeurs supplémentaires »
    
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