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NGE job tour
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NGE a lancé la première étape de son "job tour" sur le campus de l'ESTP à Cachan, le 13 septembre 2021.
Opération séduction de NGE auprès des futurs ingénieurs

REPORTAGE. Le 13 septembre 2021, le groupe NGE a lancé la première étape de son "job tour" à l’ESTP, à Cachan, dont il parraine la promotion 2024 qui faisait sa rentrée. Batiactu s'est rendu sur place, à la rencontre des équipes mobilisées et des étudiants de première année.
 
 



Au fond de la cour trône une caravane où se masse une dizaine de jeunes gens. On leur présente le BIM, ses possibilités et applications sur les chantiers. A côté, un simulateur de conduite d’engin attire également les curieux. En se tournant, on tombe sur la maquette d'un tunnelier montrant toute la complexité de cette machine-usine, non loin de morceaux de béton bas carbone dont le but est d’assurer que oui, la construction cherche des solutions plus vertueuses. Et ce ne sont que quelques-uns des stands installés par le groupe NGE dans la cour de l’Ecole supérieure des travaux publics (ESTP) ce 13 septembre 2021, par une journée de rentrée ensoleillée.

NGE lance ce jour-là la première étape de son "job tour". Une initiative conçue pour aller à la rencontre de potentielles futures recrues, car le groupe cherche à embaucher 4.000 personnes par an d’ici à 2025.

Objectif : passer d’environ 14.000 collaborateurs à 20.000. Ce qui doit permettre d'accompagner la hausse de l’activité envisagée par une entreprise de construction. Habituée à réaliser une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années (hors 2020, la crise sanitaire étant passée par là), NGE a pour "ambition de passer de 2,5Mds€ à 3,5Mds€ de chiffre d’affaires", notamment en doublant la part de l’international, expose Laurent Amar, directeur général adjoint.


Revenir vers le navire amiral



Lancer l’opération à l’ESTP est symbolique. "Nous sommes environ 160-170 anciens de l’école chez NGE, dont je fais partie, raconte-t-il. C’est un peu la maison mère pour les ingénieurs de la construction. Cependant, pour diversifier les horizons, nous nous sommes tournés vers d’autres écoles ces dernières années, en oubliant peut-être un peu le navire amiral."

Un écart "réparé" puisque NGE ne fait pas seulement une étape d’une journée auprès des plus de 700 étudiants de première année. Le groupe parraine cette future promotion 2024 et l'accompagnera tout au long des trois années du cursus à travers un programme pédagogique pas tout à fait finaliser.

Participatif, ludique, pédagogique



Dans tous les cas, le groupe frappe déjà fort avec ce "showroom" à ciel ouvert en plein cœur du campus, en allant plus loin que l'habituelle conférence inaugurale en amphi (même si les nouveaux venus y ont tout de même eu le droit dans la matinée). Pouvoir déambuler sur ces quelques stands et interroger directement la cinquantaine de collaborateurs de NGE présents sur place semble ainsi être un vrai plus, largement apprécié.

"On nous laisse être curieux, nous ne sommes pas obligés d’aller voir tous les stands. Et c’est très participatif", apprécie par exemple Camille, l'une des étudiantes faisant ses premiers pas à l’ESTP. A la fois pédagogique et ludique, souligne de son côté Nicolas, qui, comme beaucoup de ses camarades, ne connaissait pas ou peu NGE.

Besoin de notoriété



Là est justement l’un des principaux intérêts pour l’entreprise : "nous avons besoin de notoriété auprès de ces jeunes étudiants, reconnaît Laurent Amar. Entre le redémarrage de l’activité, le problème de la pyramide des âges avec beaucoup de collaborateurs qui partiront à la retraite ces prochaines années, la question de la valeur ajoutée qui se pose tant et si bien que nous aurons plus d’ingénieurs demain qu’hier, nous nous battons les talents entre entreprises. Et ce n’est pas fini".

"Les étudiants de première année sont dans la découverte totale. Ils ne connaissent pas grand-chose à nos techniques, ni à nos métiers. Encore moins concernant la topographie, personne ne sait de quoi il s’agit", remarque Stéphane Gachon, directeur technique de Mire. Les étudiants lui demandent beaucoup d’expliquer son métier, de raconter à quoi servent les drones ou les scanners… "Ils sont aussi très surpris de découvrir nos chantiers à l’international", observe-t-il. Arriver au début du cursus peut changer la donne, espère-t-il, "d’autant qu’il existe une spécialité ‘topo’ à l’ESTP".

Rassurés par la recherche de solutions plus vertueuses pour l'environnement



Mais ce qui semble plus surprendre les étudiants, c’est la capacité d’innovation de leur futur secteur d’activité. "J’ai découvert des nouvelles technologies, raconte ainsi Mathilde. Par exemple, on nous a parlé d’une solution permettant de tester les sols en 2 heures, au lieu de 9 jours pour savoir si les terres sont polluées." Consciente de s’engager dans un métier dont l’impact écologique est important, voir aussi que la profession, par l’exemple de NGE, cherche des solutions plus vertueuses l’a rassurée. "Il y a beaucoup de recherche et développement, de travail sur de nouveaux matériaux…", complète Etienne lui aussi surpris. Il se veut même optimiste quant à "l’avenir plus écologique et responsable" du secteur du BTP.

NGE aimerait renouveler l’expérience du job-tour prochainement, même si aucune date n’est encore fixée, ni aucun lieu décidé. Les écoles d’ingénieurs ne sont pas les seuls endroits visés d’ailleurs. Laurent Amar espère ainsi pouvoir aller à la rencontre de personnes en reconversion, de futurs alternants, d’étudiants au niveau Bac+2… Pour "donner envie et à voir".


Jessica Ibelaïdene (16/09/2021)
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