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La France manque de profils qualifiés pour ses gra
La France manque de profils qualifiés pour ses grands projets d’infrastructures
BTP recherche main d’œuvre qualifiée désespérément

Projets du Grand Paris, Jeux Olympiques 2024, Toulouse Métropole, Grand Lyon, modernisation du réseau ferré ou encore rénovation des quartiers prioritaires, les grands chantiers fleurissent en France. 139 milliards d'euros seront ainsi investis d'ici à 2030 avec des dizaines de milliers d’emplois à la clé dans les 5 années à venir selon une étude de l’Observatoire Intermat. Si un mouvement de fond profite aux candidats depuis 2 ans, le secteur reste fragilisé par une pénurie sur certains postes stratégiques. Décryptage.
 
 



La France manque de profils qualifiés pour ses grands projets d’infrastructures

Depuis 2007, la France a retrouvé un niveau d’activité sans précédent : les grands projets d’infrastructures se multiplient en Ile-de-France avec la construction du Grand Paris Express, la modernisation des autoroutes et des voies ferrées, l’extension des aéroports et des programmes de logements. La province n'est pas en reste non plus avec des projets d'aménagement et d'amélioration de l'habitat majeurs dans les grandes agglomérations, de Toulouse à Lyon en passant par Marseille et Bordeaux. Au total, 139 Mds€ seront ainsi investis dans toute la France d'ici à 2030.

Difficile pourtant de se réjouir, car si la demande en recrutements augmente dans le secteur de la construction, l’offre peine à suivre. À l’image notamment du Conducteur de Travaux ou encore de l’Ingénieur Études de prix, certains métiers parmi les plus stratégiques du secteur manquent cruellement d’effectifs. Qu’ils soient juniors ou seniors, ces profils étaient déjà en partie pénuriques avant que ne soient lancés plusieurs grands chantiers simultanément aux quatre coins de la France, ils le sont de fait d’autant plus aujourd’hui. Résultats ? Certains chantiers sont au point mort ou traînent en longueur et les rares candidats disponibles et/ou mobiles s’arrachent désormais à prix d’or.

Un secteur en mal d’attractivité, une flambée des salaires

Fait assez rare pour être souligné, les salaires ne diffèrent quasiment pas entre Paris et la province sur les métiers qualifiés les plus recherchés du BTP. De quoi peut-être susciter des vocations chez les plus jeunes et auprès d’un public plus féminin !
Le manque de candidats – et donc de main d’œuvre – actuellement observé est en effet intrinsèquement lié à un déficit d’attractivité du secteur, et à une méconnaissance des opportunités et des formations disponibles.
Les métiers de la Construction continuent trop largement d’évoquer un travail manuel difficile, usant et peu sécurisé, et restent associés à des niveaux de rémunérations peu élevés dans l’inconscient collectif. Pourtant, le secteur ne cesse de se professionnaliser : les techniques, outils et matériaux utilisés évoluent continuellement sous l’influence de normes de qualité et de régulations toujours plus strictes, dans une optique de sécurité au travail, de respect de l’environnement et de performance accrue.

Les métiers d’avenir sont aussi dans la Construction !

Le Conducteur de Travaux est responsable de l'exécution des travaux d'un ou de plusieurs chantiers. C'est le pivot de l'organisation et de l'exploitation dirigée par les chefs de chantier. Pour ce métier particulièrement pénurique en ce moment, la fourchette salariale pour un débutant se situera entre 30 et 35k€/an. Un profil senior avec 5 à 15 ans d’expérience pourra prétendre à une rémunération allant de 40 à 50k€/an par an.

L’Ingénieur Études de Prix est garant de l’avant-projet d’ouvrage, il détermine les procédés techniques, les méthodes d’organisation et les coûts. Pendant le projet de construction, il est amené à réexaminer les calculs et les méthodes en fonction des avancements.
Un Ingénieur Études de Prix avec 5 à 15 ans d’expérience pouvait prétendre, il y a quelques années, à un salaire entre 40 et 55k€/an. Aujourd’hui, on observe des rémunérations nettement supérieures, de 48 à 60k€/an.

Les missions de l’Ingénieur Méthodes consistent à optimiser l'organisation des ateliers de production, à réaliser des études techniques sur les processus de production ou encore à animer des réunions techniques. En 2018, un Ingénieur Méthodes avec moins de deux ans d’expérience est payé entre 30 et 35k€/an, il sera payé entre 34 et 38k€/an en 2019.

« Les candidats disposant de 5 à 10 ans d’expérience sont depuis 2017 particulièrement concernés par le contexte de pénurie de main d’œuvre au sein des entreprises alors que le secteur de la construction profite d’une reprise d’activité depuis quelques années. Les grands travaux et autres grands projets d'infrastructures liés au Grand Paris, aux agglomérations régionales ou aux Jeux olympiques de 2024 offrent pourtant un contexte de marché très favorable et des perspectives d’emploi très bonnes avec des salaires attractifs .» analyse Sabine Boniface, Manager Executive Senior, Michael Page.

Source : Etude de rémunérations PageGroup 2019



(18/06/2019)
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