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Rampiste, un métier d'exception

" Je suis un artisan. Je peux réaliser beaucoup d'oeuvres en serrurerie, en ferronnerie traditionnelle, mais je préfère réaliser des choses hors du commun " déclare Dominique Meunier. Et des choses hors du commun, cet artisan de 35 ans en réalise tous les jours. En effet, Dominique est rampiste, un métier devenu extrêmement rare et dont les entreprises se comptent sur les doigts de la main.

Un rampiste est un spécialiste de la fabrication des rampes d'escalier et du façonnage des mains courantes en métal. " Généralement, on devient rampiste après avoir travaillé la serrurerie et la ferronnerie et surtout après avoir été formé pendant plusieurs années par un rampiste " explique-t-il. Pour sa part, Dominique Meunier a créé son entreprise artisanale en septembre 2000 après avoir passé 20 ans dans l'entreprise Matteos où il a appris le métier.

Avec un carnet de commande rempli à quatre mois et une clientèle de plus en plus internationale, Dominique Meunier souhaiterait à son tour embaucher un jeune apprenti afin de l'assister et de lui apprendre le métier. " Il est difficile de trouver quelqu'un aujourd'hui. C'est pourtant un métier créatif, passionnant et il ne faut pas le négliger, rémunérateur" explique-t-il. " Le compagnon idéal, est un jeune avec une formation en serrurerie et en ferronnerie. Après trois ou quatre mois d'apprentissage avec moi, on peut se rendre compte s'il est fait pour le métier de rampiste. A partir de là, l'expérience est la seule formation ".

En effet, le métier ne se transmet que de rampiste à rampiste. " Nous cintrons le métal à froid et seule l'expérience nous peut nous apprendre comment le métal va réagir " explique Dominique Meunier. De même, la plupart des outils d'un rampiste sont uniques. Ils sont réalisés par l'artisan lui-même ou transmis de génération en génération en même temps que le savoir-faire.

Si, comme le précise Dominique Meunier " l'outil le plus fondamental et indispensable du rampiste comme de tout artisan est sans conteste les mains ", quelques outils de base sont néanmoins indispensables. Le marteau de ferronnier et son " tas " (sorte de petite enclume) sont certainement les plus symboliques. Ils servent à cintrer le métal, comme la griffe (et le griffon) qui permettent à l'artisan de travailler le métal afin qu'il prenne la forme et éventuellement le cintrage de l'escalier. Le rampiste utilise également un compasseur qui sert à prendre des points d'ancrage sur la partie basse de la rampe, ainsi qu'un outil permettant de diviser la longueur de la rampe et de repérer l'emplacement de chaque barreau à un intervalle identique à tous les niveaux.

Avant de réaliser une rampe, la prise de mesure est une étape fondamentale. " Tout comme un couturier, un rampiste doit réaliser une sorte de patron en métal sur le chantier " explique Dominique Meunier. La réalisation de la rampe elle-même se fera ensuite en atelier et par morceau afin de faciliter le transport sur le chantier.

Un an seulement après la création de sa société, Dominique Meunier travaille déjà à l'étranger où une clientèle de décorateurs et de particuliers apprécie son savoir-faire. Il faut reconnaître qu'en dehors de France, les spécialistes de la rampe sont très rares. " Une fois, une cliente pour qui j'avais réalisé une rampe à Londres, m'a rappelé pour une main courante car elle ne trouvait personne sur place " se souvient Dominique Meunier.


Site internet de Dominique Meunier